Le salarié peut rompre le contrat de travail qui le lie à l’employeur salarié dans l’une des situations suivantes :
Pendant la période d’essai
Procédure
Pendant la période d’essai, le salarié peut rompre librement son contrat de travail.
Aucune procédure particulière n’est imposée au salarié qui souhaite rompre le contrat de travail pendant la période d’essai.
Il n’existe pas de formalisme.
Pour éviter tout litige, le salarié peut prévenir l’employeur de sa décision par lettre avec RAR ou par mail avec demande d’accusé de réception.
Délai de prévenance
Le salarié qui souhaite rompre son contrat de travail pendant la période d’essai doit avertir l’employeur, avant son départ de l’entreprise, dans un délai dit de prévenance .
Le délai minimum de prévenance varie selon en fonction de la durée de la présence du salarié dans l’entreprise :
Délai de prévenance en fonction de la durée de présence du salarié dans l’entreprise
Inférieure à 8 jours |
24 heures |
Au moins 8 jours |
48 heures |
La rupture du contrat de travail pendant la période d’essai par le salarié ne lui donne pas droit à l’allocation chômage, mais il existe des exceptions.
L’employeur remet les documents suivants au salarié :
À noter
Lorsqu’un dispositif d’épargne salariale est mis en place dans l’entreprise, l’employeur remet au salarié, à la fin du contrat de travail, un état récapitulatif des sommes épargnées.
Démission
La démission est une rupture du contrat de travail qui permet au salarié de quitter son emploi. Le salarié doit manifester clairement et de façon non équivoque sa volonté de rompre son contrat de travail.
Le salarié n’a pas l’obligation de préciser le motif pour lequel il démissionne.
En cas d’ambiguïté sur la volonté claire et non équivoque, le conseil de prud’hommes peut requalifier la démission en licenciement injustifié (ou sans cause réelle et sérieuse).
À savoir
Dans certaines conditions, l’employeur peut considérer l’abandon de poste comme une démission.
L’employeur remet les documents suivants au salarié :
À noter
Lorsqu’un dispositif d’épargne salariale est mis en place dans l’entreprise, l’employeur remet au salarié, à la fin du contrat de travail, un état récapitulatif des sommes épargnées.
Départ volontaire à la retraite
Si le salarié part volontairement à la retraite, il doit informer son employeur de la date de son départ.
La loi ne prévoit pas de procédure particulière.
Cependant, le salarié doit respecter les dispositions prévues par la convention collective ou son contrat de travail (si elles existent).
De plus, le salarié doit prévenir son employeur suffisamment tôt pour pouvoir respecter un préavis, dont la durée est la même que celle prévue en cas de préavis pour licenciement.
Il est recommandé de prévenir l’employeur par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR).
Un modèle est disponible :
- Lettre de notification à l’employeur du départ à la retraite du salarié
L’employeur remet les documents suivants au salarié :
À noter
Lorsqu’un dispositif d’épargne salariale est mis en place dans l’entreprise, l’employeur remet au salarié, à la fin du contrat de travail, un état récapitulatif des sommes épargnées.
Résiliation judiciaire
La résiliation judiciaire du contrat de travail est un mode de rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié.
Lorsqu’il estime que l’employeur ne respecte pas ses engagements contractuels, le salarié peut demander au conseil de prud’hommes (CPH) la rupture de son contrat de travail.
Le CPH vérifie les manquements signalés par le salarié.
Le CPH peut soit valider la rupture du contrat de travail, soit ne pas l’accepter.
Pendant toute la durée de la procédure judiciaire, le salarié travaille normalement.
La résiliation judiciaire peut être demandée en cas de manquements graves de l’employeur, notamment dans les cas suivants :
L’employeur remet les documents suivants au salarié :
À noter
Lorsqu’un dispositif d’épargne salariale est mis en place dans l’entreprise, l’employeur remet au salarié, à la fin du contrat de travail, un état récapitulatif des sommes épargnées.
Prise d’acte
La prise d’acte est un mode de rupture du contrat de travail du salarié en CDI .
C’est une décision du salarié de rompre son contrat de travail lorsqu’il estime que le comportement de l’employeur rend impossible la poursuite de leur relation contractuelle.
Le contrat de travail est rompu immédiatement.
La prise d’acte est possible lorsque le salarié constate des manquements graves de son employeur, notamment, dans les cas suivants :
L’employeur remet les documents suivants au salarié :
À noter
Lorsqu’un dispositif d’épargne salariale est mis en place dans l’entreprise, l’employeur remet au salarié, à la fin du contrat de travail, un état récapitulatif des sommes épargnées.
Décès du salarié
Le décès du salarié est un cas de force majeure. Le contrat est rompu automatiquement du fait du décès.
L’employeur n’a pas de procédure particulière à suivre.
L’employeur doit verser aux héritiers ou aux ayants droit les sommes acquises à la date du décès.
Ces sommes peuvent être les suivantes :
Par ailleurs, l’employeur doit verser une aide financière si un accord collectif, un usage d’entreprise ou un engagement unilatéral le prévoit.
Les héritiers ou ayants droit peuvent demander le déblocage anticipé des droits en matière d’épargne salariale (participation aux résultats de l’entreprise, réserve spéciale ou plan d’épargne d’entreprise…).