Généralités
L’obtention d’un ou plusieurs labels est ouverte aux professionnels réalisant des travaux ou des études concourant à la performance énergétique des bâtiments et des installations d’énergie renouvelable.
Les labels RGE répondent à un référentiel d’exigences de moyens et de compétences issues de normes, et d’exigences complémentaires définies dans des chartes :
Norme NF X50-091 ou équivalente : les labels RGE correspondant à cette norme sont appelés qualifications . Ils portent sur la capacité technique, les moyens et compétences d’une entreprise à réaliser des travaux de qualité dans une activité donnée.
Norme NF EN ISO/CEI 17065 ou équivalente : les labels RGE correspondant à cette norme sont appelés certifications . Ils portent sur la compétence de conception et de réalisation de travaux de rénovation énergétique d’une entreprise. Ces travaux doivent faire partie d’une offre globale d’amélioration de la performance énergétique. La certification porte également sur la capacité à assurer l’accompagnement du maître d’ouvrage tout au long du projet.
Charte RGE Travaux du 4 novembre 2013
Charte RGE Études du 27 mai 2016
Pour obtenir un ou plusieurs labels RGE, l’entreprise doit remplir certains critères et les justifier en fournissant des documents.
À noter
Si l’entreprise a plusieurs établissements distincts, l’organisme délivrant le label RGE doit demander que l’ensemble des exigences soit respecté au niveau de chaque établissement (siège et établissements secondaires).
Critères administratifs
Pour demander l’obtention d’un label, l’entreprise doit remplir des critères de régularité de situation administrative et sociale relevant de son activité.
Le dossier à fournir contient les documents suivants :
Au titre de la justification de l’existence légale : immatriculation Insee : Sirene , Siret des établissements demandeurs le cas échéant, et code NACE
Au titre de la justification du respect des obligations sociales : Attestation de l’ Urssaf datée de moins de 3 mois à la date du dépôt du dossier de demande
Au titre du respect des obligations légales : attestations d’assurances en responsabilité civile et en responsabilité construction en cours de validité à la date du dépôt de dossier.
Critères de moyens techniques et humains
L’entreprise doit remplir des critères financiers, de compétences professionnelles, de moyens techniques et de moyens humains pour la catégorie de travaux concernée.
L’entreprise doit fournir les justifications suivantes :
Preuve de maîtrise des connaissances d’un ou plusieurs responsables techniques de chantier désignés par établissement
Respect des exigences portant sur les moyens en ressources humaines (dirigeants, cadres, techniciens, exécutants) identifiés par exemple par l’effectif du personnel, sa formation initiale ou continue, son positionnement dans les conventions collectives, son expérience professionnelle et, éventuellement, ses habilitations
Compétences en étude, coordination de chantier et de conseil relevant d’une offre globale de rénovation énergétique de bâtiment
Informations financières sur au moins les 2 derniers exercices comptables clos pour que l’organisme délivrant le label RGE vérifie la cohérence et l’adéquation de ses moyens, et éventuellement, apprécie sa santé financière
Respect des exigences de moyens matériels pour réaliser les prestations concernées (moyens d’études, de conseil, de réalisation et de contrôle par exemple) : ces exigences sont définies en fonction des particularités du secteur d’activité et du label concerné.
Critères de qualité des travaux
L’entreprise doit fournir au minimum 2 références représentatives de réalisation de chantiers achevés au cours des 4 dernières années dans l’activité désignée RGE.
L’organisme délivrant le label RGE interroge directement les clients sur les conditions de réalisation d’une ou plusieurs des références fournies. Elles comprennent au minimum les documents suivants :
Critères portant sur la sinistralité de l’entreprise
L’entreprise doit fournir un relevé de sinistres intervenus au cours des 4 dernières années. Elle peut l’obtenir auprès de sa compagnie d’assurance.
L’organisme délivrant le label RGE évalue le relevé et en tient compte lors de sa décision d’attribution.
Attention
Le label RGE ne peut pas être obtenu si le dirigeant de l’entreprise ou un de ses représentants mandatés a fait l’objet depuis moins de 5 ans d’un jugement constatant sa participation à une organisation criminelle, une corruption, une fraude, un blanchiment de capitaux ou un délit affectant sa moralité dans l’exercice de sa profession.
Connaître la procédure de labellisation pour les professionnels étrangers
L’entreprise doit faire la demande de label RGE auprès d’un organisme français de qualification ou de certification. Elle doit fournir les documents justifiant des exigences équivalentes à celles du dispositif français, délivrés par les services et les autorités compétentes du pays d’origine. Elle peut également être qualifiée ou certifiée par un organisme de son pays.
Critère de neutralité
L’entreprise doit assurer sa neutralité : elle doit être indépendante de tout fournisseur d’énergie et/ou de matériel.
Règles concernant la sous-traitance
L’entreprise labellisée assume l’entière responsabilité des travaux donnés en sous-traitance.
L’organisme délivrant le label RGE l’informe des obligations d’information de sesclients et de respect des dispositions législatives et réglementaires en matière de sous-traitance.
Les entreprises sous-traitantes doivent également être titulaires du label RGE. L’entreprise labellisée doit tenir à disposition de l’organisme de certification une liste des sous-traitants réalisant des prestations liées à la rénovation énergétique pour son compte ainsi que les certificats associés à leurs labels.
Dans le cadre de la qualification, un seuil maximal de sous-traitance de l’installation est défini par l’organisme délivrant le label RGE afin de s’assurer du maintien du savoir-faire de son entreprise. Ce seuil est ainsi étudié par qualification, dans une plage de 30 % à 50 % du chiffre d’affaires relevant de la pose.