50 ans pour le centre de loisirs de la Chaume

Le centre de loisirs de la Chaume a ouvert ses portes le 2 juillet 1972 sur les hauteurs du Creusot. Jusque dans les années 1970, les activités pour la jeunesse se déroulaient sur la commune de Saint-Sernin-du-Bois.

C’est en 1972 que fût créé sur les hauteurs de la ville dans un parc de 17 hectares, le centre aéré du Creusot avec son stade et sa plaine de jeux. Il accueillait déjà durant tous les congés scolaires et tous les mercredis de nombreux enfants. En 1983, le nombre d’enfants différents ayant fréquenté la structure était monté à 800.

Ces dernières années, les bâtiments ont subi d’importantes transformations. L’ensemble a été totalement rénové et modernisé.
Les extérieurs ont également été réaménagés avec l’installation d’une aire de jeux et la création d’un terrain multisports.

50 ans de projets au service des enfants

Jacques Lagrange, directeur du centre dans les années 80, et Jérôme Percepusse, directeur actuel, nous racontent leur vision de la Chaume et leurs meilleurs souvenirs.

D’entrée, Jacques et Jérôme s’accordent sur un point : la beauté du site de la Chaume. « C’est un lieu de travail remarquable », souligne Jérôme, « très arboré, boisé ».

Pour Jacques, qui par ses déplacements professionnels a connu de nombreux centres de loisirs, « c’est l’un des plus beaux que j’ai pu voir » affirme-t-il. Ce lieu est mis au service des enfants qui sont au centre du projet depuis sa création. « C’est la première fois que je voyais un tel engagement d’une ville pour une structure pour les enfants » constate Jacques. Cet engagement continue aujourd’hui, « on cherche toujours du sens dans ce qu’on essaie de faire avec les enfants, explique Jérôme. On se remet sans cesse en question pour être au goût du jour ». Un des évènements qui a marqué l’histoire de la Chaume, ce sont « Les 10 heures de la Chaume ». Cette course de voitures à pédales « était une véritable aventure, se souvient Jacques. Tous les enfants étaient impliqués, avaient une mission particulière. On les réunissait tous autour d’un objectif commun ». Ce projet de grande ampleur dépassera les frontières du centre puisqu’en 1983, il réunit d’autres centres comme
ceux d’Autun, de Mâcon, de Montchanin, etc. « Au final, ce n’était pas vraiment une compétition, reconnait Jacques, tout le monde était récompensé à la fin, c’était plus une ambiance ».

Cette volonté de fédérer, de trouver un sens commun perdure par exemple dans la création des mascottes. Chaque année, elles font le lien avec tous les enfants pendant les 2 mois estivaux. « Quand j’étais animateur
(dans les années 90), on construisait les mascottes juste avec du carton », se souvient Jérôme. Dans cette optique d’inclure tout le monde, « toutes les activités proposées ne sont pas genrées, les filles comme les garçons peuvent faire du rugby ou de la couture ! ».

Cet anniversaire des 50 ans est un marqueur fort. « Déjà parce que c’est mon âge, rigole Jérôme, et c’est la
preuve que la structure est pérenne. C’est assez remarquable et je me dis qu’elle sera encore là pendant longtemps ! ».

Qui de mieux que les enfants eux-mêmes pour parler de la « Lande aux loisirs » ?

Nous avons donné la parole à Anaïs, Antonin, Anissa, Basile et Brooklynn. Quand on leur demande ce qu’ils aiment faire au centre, ils répondent à l’unisson « on aime tout ! ». En creusant un peu, chacun évoque ses préférences, le foot pour Antonin ou la balade en ânes pour Anissa. Anaïs, qui vient depuis 5 ans au centre, affirme « les animateurs, ils sont gentils », puis elle se baisse et chuchote « surtout quand ils ne nous donnent pas trop de légumes à manger ».

Les moments partagés avec tous les enfants du centre sont plébiscités comme la danse avec Billy, la mascotte, tous les matins ou les grands jeux du vendredi. Le dernier en date était un triathlon et ce sont les moyens qui ont gagné. Mais Brooklynn est catégorique « ils ont triché ! ».